Schülerkritiken 2019/20: Critique de la reprise du célèbre opéra «La Juive»

Critique de la reprise du célèbre opéra «La Juive»
Composé par Fromental Halévy d’après le livret d’Eugène Scribe.
Interprété le mardi 24 septembre 2019 au «Staatsoper» à Hanovre
Elisa CROUZEVIALLE, 14 ans, Gymnasium Burgdorf

Dans le texte suivant je vais donner mon avis sur la représentation donnée à l’opéra de Hanovre le 24 septembre.

Nous allons commencer par la mise en scène. Cette dernière était très intéressante notamment le changement d’époque à chaque acte. Cela représente bien, que l’antisémitisme a été présent dans toute l’histoire. Cela donne une consistance à cette reprise, cela la rend aussi plus originale que les autres. C’est un parti-pris qui pour moi fonctionne vraiment bien même si la mise en scène n’est pas tout le temps parfait.

D’autre part, les costumes étaient vraiment bien ancrés dans le contexte historique. Dans l’acte 1 c’était un contraste assez surprenant entre le décor plutôt sombre et les costumes éclatants de couleurs vives. Pour l’acte 2, ils semblaient un peu trop sombres et ne nous montraient pas les vêtements quotidiens de ces années-là. Mais, à mon avis, c’est ce côté plutôt sombre de l’entre-deux guerres que cherchaient les costumiers. Dans l’acte 3 j’ai beaucoup apprécié l’abondance de détails qui nous transportent réellement à l’époque baroque. Il y avait certaines jupes plutôt courtes qui renvoyaient à des cages pour oiseaux. Je pense que les costumiers voulaient donner là l’effet de la typique robe baroque qui, dépourvue de ses tissus, renvoyait à un air de dérive émotionnelle. Comme dans une utopie, comme si leur société était en décadence. C’est la flamboyante robe de la princesse que l’on voit à l’acte 4, qui en quelque sorte annonce notre arrivée dans les années fin 1400, en Espagne. Cette robe ressort du décor, elle est comme un point inévitable pour le regard. Sur la soliste, Rachel, on peut voir les habits que devaient porter les prisonniers, prêts à monter sur l’échafaud. On peut les assimiler, aujourd’hui, à des sacs où l’on mettrait la farine ou le blé. Les costumes qui répondaient vraiment à mes attentes, ceux qui m’ont le moins surpris, étaient ceux du cinquième et dernier acte. Ils ressemblaient à des costumes que l’on pourrait voir dans des films évoquant du moyen-âge.

Pour le décor, j’ai trouvé vraiment intéressant ce mur qui devient polyvalent tout le long de la représentation. C’est une espèce de lien entre toutes ces époques. Dans l’acte 1 une estrade en ressort ce n’était pas très original mais c’était efficace. A la suite, toujours dans l’acte 1 nous avons vu des chars défiler mais sur ces derniers une représentation assez glauque s’est jouée sous nos yeux. De grands Mickey Mouse montés sur ces chars prenaient les rôles de bourreaux ainsi que de bourgeois mangeant de faux bébés. J’avoue avoir été totalement confuse sur cette idée d’interprétation et je pense ne pas avoir été la seule. Cependant, la maison du bijoutier juif apparaissant pendant l’acte 2 était pour moi relativement bien représentée, elle aussi était plutôt polyvalente passant d’un dîner de famille à la visite de la princesse voulant un bijou. Dans l’acte 3 on retrouve la profusion de détails déjà cités dans la partie sur les costumes. Le fait est que, la structure en bois que nous révèle l’opéra au commencement de l’acte 4 est assez dérangeante car elle ne m’a pas fait du tout penser à la fin du 15ème siècle. Dans le dernier acte, c’est l’estrade du premier acte que l’on retrouve. On peut aussi voir certains éléments utilisés dans l’acte 1. Notamment un jeu venant des Etats Unis qui a ici été interprété comme un échafaud. J’ai trouvé cette idée de «recycler» des décors, assez perturbante: pourquoi ne pas avoir fait des décors qui correspondent vraiment au moyen-âge, comme ce qui a été fait tout le long du spectacle?

Je m’étais déjà renseignée sur la fin de cet opéra. Mais elle m’a néanmoins surprise par cette interprétation si déchirante de la mort de Rachel et de la réflexion de son père lorsqu’il se demande s’il doit tout dire au cardinal. Les musiciens et les chanteurs ont été fabuleux je n’ai pas trouvé de détails a relevé sur cette partie. En somme ce spectacle a été pour moi une réussite nonobstant quelques incompréhensions. Il m’a fait découvrir de nouveaux horizons de l’opéra que je ne connaissais pas.

Dieser Beitrag wurde unter Allgemein, GFO-Jugendarbeit veröffentlicht. Setze ein Lesezeichen auf den Permalink.